La fédération

Depuis 1949

Déjà active depuis 1949 sur la région de Mons-Borinage, la Fédération musicale du Hainaut (FMH) s’étend aux autres régions du Hainaut dès 1974. Largement supportée par les services provinciaux, elle contribue à l’émancipation culturelle et musicale du citoyen hainuyer.

Depuis sa création, la FMH contribue à encourager la promotion des activités musicales, l’éveil artistique, la préservation de la diversité culturelle par la pratique musicale, tant sur le plan local qu’à l’échelle de la Province. Ces activités menées individuellement et collectivement contribuent à lutter contrer les intolérances, le repli sur soi, l’aseptisation de la culture par la société marchande, autant de combats essentiels, aujourd’hui plus encore que par le passé dans le contexte sociétal que nous connaissons.

Acteur culturel

Acteur culturel dont l’action est basée sur les ancrages locaux, la Fédération Musicale du Hainaut doit être le reflet de la beauté et de la qualité du travail réalisé par ses membres dans le souci permanent de progrès et d’amélioration continue. En encourageant la solidarité, la tolérance et l’ouverture aux autres, son action concerne la reconnaissance et la valorisation de l’action menée par les sociétés musicales hainuyères.

Les membres affiliés adhèrent aux valeurs prônées par la FMH et s’engagent à les mettre en œuvre au quotidien dans leurs activités sociétaires.

Principale fédération musicale en Belgique francophone, la FMH regroupe plus de 185 sociétés musicales, chorales et instrumentales. Avec ses 7000 musiciens affiliés, la FMH s’est donné pour objectifs : l’animation, la promotion et la défense des intérêts des sociétés musicales amateurs.

Les missions

Membre de l’Union des sociétés musicales de la Communauté Wallonie-Bruxelles (USM), la FMH a pour missions principales le développement des pratiques musicales en amateur par le soutien aux associations locales en stimulant la découverte d’œuvres patrimoniales et contemporaines et l’acquisition de savoir-faire ainsi que le développement et l’encouragement d’une vie associative, culturelle et sociale tant au niveau local que provincial. Elle assure également une mission d’information, de conseil et de ressource en matière d’obligations légales, de gestion des associations, d’aide à la conception d’actions ou d’événements, de renouvellement du répertoire ou des formes artistiques.

Toutes ces missions, inscrites dans le nouveau décret relatif à l’encadrement et au subventionnement des fédérations de pratiques artistiques en amateur adopté par le Parlement de la Communauté française de Belgique, le 28 avril 2009, ont permis à la FMH d’être reconnue officiellement depuis le 1er janvier 2020 et devient ainsi l’interlocuteur naturel des sociétés musicales (instrumentales et chorales) amateurs hainuyères.


Histoire de la FMH

  • 1895 – Les prémices

    On parle déjà d’une Fédération des Sociétés instrumentales du Hainaut en 1895. C’est cette fédération qui, avec la Fédération royale des Sociétés chorales, créera la Confédération musicale de Belgique (CMB) en 1938. Très vite, une collaboration s’installe entre les services culturels de la Province de Hainaut et l’association fédérative des musiciens amateurs. Simultanément, peu après la seconde guerre mondiale, apparait une fédération musicale de la région Mons Borinage, prémices de ce qui deviendra la FMH.

  • 1949 – Création de la FMH

    La Fédération musicale du Hainaut (FMH) est créée en tant que telle en 1949. Son président est le Docteur Max Urbain.

  • 1972 – Représentation des autres régions

    En novembre 1972, le comité, jusque là composé exclusivement de représentants de la région Mons-Borinage, s’étoffe et compte alors un administrateur par région (Borinage, Centre, Charleroi, Mons, Mouscron, etc.). Le comité provisoire est soumis à l’approbation de l’assemblée générale en 1974. La séance se tient à la Maison Losseau à Mons. Elle est présidée par Georges Leriche qui a succédé à M. Duhayon. Le secrétariat de la fédération est confié à Christian Decubber, fonctionnaire provincial, qui en deviendra également le trésorier en 1975.

  • 1972 – Représentation des autres régions

    En novembre 1972, le comité, jusque là composé exclusivement de représentants de la région Mons-Borinage, s’étoffe et compte alors un administrateur par région (Borinage, Centre, Charleroi, Mons, Mouscron, etc.). Le comité provisoire est soumis à l’approbation de l’assemblée générale en 1974. La séance se tient à la Maison Losseau à Mons. Elle est présidée par Georges Leriche qui a succédé à M. Duhayon. Le secrétariat de la fédération est confié à Christian Decubber, fonctionnaire provincial, qui en deviendra également le trésorier en 1975.

  • 1974 – Première restructuration

    Dans la première restructuration de la Fédération musicale du Hainaut, Robert Eustace joue un rôle important. C’est en effet en 1974 qu’a lieu le premier Concours de composition musicale organisé conjointement par le Centre culturel du Hainaut et la Fédération musicale du Hainaut. Le prix de la Province est attribué à André Waignien de Mouscron, celui de la Fédération musicale du Hainaut à Claude Siquiet de Leernes.

  • 1975 – Reconnaissance de la Fédération par le ministère de la culture

    L’année suivante, le Ministère de la culture accepte l’idée d’intervenir en faveur des sociétés musicales par le truchement des fédérations provinciales et, dès lors, de ne plus se limiter à subsidier la seule Confédération musicale de Belgique (CMB). À cet effet, les fédérations provinciales transmettront les rapports d’activité des sociétés fédérées.

    Après s’être retirée de la CMB, en 1977, la Fédération musicale du Hainaut souscrit elle-même une assurance collective contre les accidents corporels et une assurance de responsabilité civile pour ses membres, crée ses distinctions honorifiques fédérales, devient l’intermédiaire entre les sociétés affiliées et le Ministère de la Culture en ce qui concerne l’octroi de distinctions honorifiques dans les ordres nationaux et gère la répartition des subsides ministériels octroyés dans le cadre de la Loi de 1971 relative aux associations d’Education permanente.

    Cet accord entre la Fédération musicale du Hainaut et le Ministère de la culture française est étendu, lors d’une réunion ayant lieu le 26 novembre 1977 à Namur, aux autres fédérations wallonnes.

  • 1995 – Création de l’ASBL et seconde restructuration

    En 1995, le Service de l’Inspection du Ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique insuffle un nouveau dynamisme à la Fédération en lui suggérant de revoir ses objectifs sous l’angle de cinq grands axes: l’administration-documentation, la promotion, l’information, l’animation et la formation. Une nouvelle équipe est élue lors de l’assemblée générale du 19 juin 1995.

    La Fédération musicale du Hainaut connaît ainsi sa deuxième grande restructuration. Sous la présidence de Gilbert Debaisieux, le nouveau conseil d’administration, composé de vingt et un membres, s’attelle à la réalisation de son nouveau programme. Des commissions sont créées et débouchent sur la mise sur pied de nouvelles réalisations, dont on retient particulièrement la publication de la revue fédérale Note à Note,  la mise en œuvre de la circulaire initiant une synergie entre les académies de musique et les sociétés musicales du monde associatif, la collaboration dans diverses manifestations, festivals et spectacles, la révision du règlement des Rencontres musicales provinciales en 1997, l’instauration d’un concert fédéral annuel animé par des sociétés chorales et instrumentales du Hainaut, une communication importante autour des camps musicaux organisés en Hainaut, faite auprès de toutes les sociétés hennuyères, affiliées ou non, un cycle de formation continuée de cadres musicaux au bénéfice des sociétés instrumentales, et l’informatisation de toute une série de données utiles aux sociétés et à la gestion quotidienne de la fédération. 210 sociétés sont alors affiliées à la FMH.

    En 2000, la revue « Note à note » disparaît pour laisser sa place à « Musicum », périodique trimestriel de l’Union des Sociétés musicales de la Communauté française (USM).

  • 2001 – La FMH s’émancipe de la Province de Hainaut

    En 2001, suite à une restructuration interne de ses services culturels et tout en restant partenaire loyal, la Province de Hainaut profite du départ en retraite de Christian Decubber, alors secrétaire de la fédération et agent provincial au sein de la DGAC Hainaut, pour mettre fin à son implication directe dans la FMH. Le secrétariat de la fédération est alors transféré à la Maison de la Culture de Tournai et est confié à Frédéric MARIAGE. Sous sa houlette et avec l’aide de plusieurs administrateurs, la fédération s’informatise.

  • 2005 – La FMH participe à la recherche action

    La FMH participe activement aux réflexions menées au sein des différentes instances provinciales et du Ministère de la Communauté française en vue de l’émergence rapide d’un nouveau décret régissant de manière spécifique les pratiques musicales amateurs.

  • 2009 – Le décret sur les pratiques artistiques en amateur

    Dès 2001, le gouvernement a eu la volonté de légiférer sur l’objet, les missions et les pratiques du secteur. Le souhait est d’assurer une sécurité juridique, financière et d’emploi.

    Après quelques années de concertation et de négociations, un décret pour la reconnaissance et le subventionnement des Centres d’Expression et de Créativité et des Fédérations en pratiques artistiques en amateur est voté en avril 2009. Ses arrêtés d’application ne suivront que bien plus tard… la crise économique de 2008 étant passée par là, le gouvernement en place décide de ne pas doter les structures concernées de moyens supplémentaires. Ce décret bicéphale concerne donc trois types de structures. Premièrement, les CEC ou Centres d’expression artistique et d’expression citoyenne à destination de tout un chacun : de l’enfant en bas âge à la personne âgée, habitants d’une rue, d’un quartier, d’un village, d’une ville et d’une région… souffrant ou non d’une situation d’handicap physique, mental ou d’une précarité sociale et/ou financière. Deuxièmement, il décrit les missions des fédérations représentatives des CEC. Celles-ci doivent défendre les intérêts des CEC auprès des pouvoirs et institutions publiques, proposer des informations, des formations et du soutien juridique, valoriser le secteur et favoriser sa mise en réseau. Enfin – et on ne sait trop pourquoi -, le décret définit les missions des Fédérations en pratiques artistiques amateur, qui dans votre quotidien, se traduisent par le financement d’initiatives telles que des chorales, des fanfares…

    En avril 2014, les arrêtés d’application sont enfin adoptés, enclenchant ainsi la procédure de reconnaissance telle une vieille aspiration presque oubliée. Les CEC et les Fédérations en pratiques artistiques en amateur se mobilisent, tant dans les associations qu’au niveau de leurs représentants au sein de la Commission d’Avis. Les délais sont courts, en effet, entre l’annonce de l’application du décret et la première échéance de remise des dossiers, il n’y a que deux mois de délai, mais le défi est mobilisateur et beaucoup d’associations répondent présentes. La Fédération musicale du Hainaut se donne le temps de la réflexion et met ce temps à profit pour développer diverses actions lui permettant ultérieurement de répondre aux critères du décret.

    Citons, par exemple, les appels à projet innovant, les formations en direction d’orchestre, le développement des outils de communication (site internet et infolettres), la mutualisation d’une bibliothèque virtuelle de partitions,…

    Par ailleurs, en interne et avec l’aide d’un consultant extérieur, la FMH entame un long processus (toujours en cours) de modernisation et de repositionnement qui passe par la redéfinition de ses objectifs, la détermination de valeurs partagées par l’ensemble de ses membres et qui aboutira, début 2022, en une révision en profondeur des Statuts de l’association.

  • 2019 – 2020 – Reconnaissance de la FMH comme Fédération provinciale de pratique artistique amateur

    En 2018, le CA de la FMH marque son accord sur le dépôt d’un dossier de reconnaissance auprès de la Fédération Wallonie Bruxelles. La maturation du projet « associatif » permet effectivement de répondre à la plupart des critères tant quantitatifs que qualitatifs développés par le Décret du 30 avril 2009.

    En date du  4 septembre 2020, Madame la Ministre de la Culture de la FWB, signe, avec l’ensemble du Gouvernement, l’arrêté de reconnaissance.

    Une nouvelle ère commence pour la FMH !